23 janvier 2010

Le Senso-Ji et ses mystères

Vendredi 22 Janvier

Départ en métro pour rejoindre le quartier Asakusa. Le dépaysement est total.

Situé au nord de Tokyo, il contient les vestiges de la Shitamachi (ville basse des marchands, artisans et du théâtre Kabuki), autrefois cœur et âme de la culture d’Edo.

La vie tourne ici autour du temple bouddhiste Senso-ji. Les lieux de culte bouddhiques sont identifiables à leur suffixe -ji et -dera.

L’enseignement du Bouddha est venu d’Inde via la Chine et la Corée au 6e siècle de notre ère. Il donna naissance à différentes écoles dont le bouddhisme zen qui considère que l’éveil ne peut s’atteindre que par un effort individuel, la méditation assise (zazen) et l’abstinence. Les samouraïs étaient d’ardents partisans du bouddhisme zen.

Le Senso-ji ou Asakusa Kannon est l’un des temples les plus spectaculaires et vénérés de Tokyo. En l’an 628, deux pêcheurs sortirent des eaux de la Sumida une statuette en or de Kannon, Bouddha (Bosatsu) de la miséricorde. Sur le sanctuaire érigé à cet endroit, un saint homme bâtit un temple en 645. La taille, la richesse et la renommée du Senso-ji s’accrurent et atteignirent leur apogée lorsque Tokugawa Ieyasu y rattacha un vaste domaine.

Le temple survécut au séisme de 1923, mais pas aux bombardements américains. Dans les bâtiments principaux, reconstruits conformément à ceux de l’ère Edo, les moines se livrent à leurs rituels quotidiens.

L’enceinte du temple comprend plusieurs bâtiments :

une pagode à cinq niveaux, une allée commerciale, trois grandes portes et plusieurs petits autels consacrés à Bouddha.










On accède au Senso-ji en passant sous la porte du tonnerre (Kaminarimon) incendiée en 1865 et reconstruite en 1960.

Elle est célèbre pour sa lanterne de papier rouge et les divinités protectrices qui la gardent, Fujin, le Dieu du vent à droite et Raijin, le Dieu du tonnerre à gauche.

Elle donne sur la Nakamise-Dori, rue bordée d’échoppes traditionnelles (plus de 90) construite au début de la période Edo (1645).


C’est le plus ancien marché encore actif au Japon. On y trouve toutes sortes d’objets typiques : lanternes, peignes, ornements capillaires, éventails, socques, baguettes, sans oublier les boulettes de riz sucrées.














Devant le temple se trouve un énorme chaudron de bronze (Daikoro) dans lequel brûle de l’encens. La fumée est censée protéger du malheur et de la maladie.










Le brûleur d’encens est constamment entouré de visiteurs qui poussent la fumée vers eux afin de conserver la santé.








A l’intérieur, le grand sanctuaire abrite l’effigie originale de Kannon devant laquelle les fidèles viennent s’incliner et allumer des cierges. Son toit courbé est formé de 70 000 tuiles en bronze.




Un peu partout, nous apercevons les statues aux bavoirs rouges de Jizo, Bouddha protecteur de ceux qui souffrent, notamment les enfants malades et les femmes enceintes.


Elles fleurissent dans les temples et le long des routes du Japon. Souvent représenté avec un bâton dans une main et un talisman dans l’autre, Jizo accompagne dans l’autre monde les enfants morts. Les bavoirs rouges sont placés sur ses statues par les mères endeuillées.


Au fil de mon errance, je découvre dans une petite cour une statue de Botokesan Nadi, le Bouddha de la guérison.




En début d’après-midi, nous retrouvons les allées du Tokyo Dome que nous arpentons jusqu’à la fermeture avant de nous glisser à nouveau dans la foule des Tokyoïtes.










métro : signalétique pour les non-voyants




Les transports en commun sont surprenants. Calme, respect et propreté règnent en maître dans les couloirs et rames du métro.



Nous ne voyons aucune poubelle, pourtant il n’y a aucun papier ou mégot par terre.
La cigarette est strictement règlementée au Japon. Dans les lieux publics et dans les rues, des zones avec cendriers sont réservées aux fumeurs.

Pas de bousculade même aux heures de pointe. Des sièges en velours, parfois capitonnés. Des zones réservées aux femmes enceintes et aux personnes handicapées où les téléphones portables sont bannis.

Nous y croisons des sans-abri qui se rendent littéralement transparents et semblent chercher à se fondre dans les murs.

Nos pas nous conduisent ce soir à Roppongi au sud de Tokyo, subtil mélange de modernisme et de tradition.
Roppongi signifie « six arbres », mais le lieu n’est guère réputé pour ses espaces verts. C’est aujourd’hui l’un des quartiers les plus branchés de Tokyo avec son grand complexe culturel et commercial abritant 230 boutiques et restaurants, des salles de cinéma, des appartements, des hôtels, une station de télévision, un observatoire et un musée d’art.



Dans les rues, des autoroutes en étages (jusqu’à trois niveaux) serpentent entre les immeubles. Les automobilistes sont plutôt respectueux des règles et la qualité de silence est étonnante dans une ville aussi tentaculaire.

Tomo nous conduit à travers un entrelacs de ruelles dans un petit restaurant traditionnel construit dans une ancienne maison. Un nouvel

enchantement pour les papilles.
Tout est excellent et varié. Le mode opératoire reste mystérieux et nous sommes étonnés par le
croquant, le fondant, le moelleux et la délicatesse des saveurs, jamais excessives.
Anne
Photos : Dominique
----
Les premières impressions en direct : QuiltinJapan au pays du Lotus Bleu

Avant toute chose, quelques précisions concernant les toilettes japonaises.
Anne et Annick se sont risquées hier soir à utiliser la douchette des toilettes. C'est extra. Un petit jet d'eau chaude nous masse délicatement et nous avons même du papier en sus (de la marque lotus bleu).







Que Philippe se rassure, je n'ai rien inondé, ce qui est un exploit.



Grande journée hier. Nous avons commencé par une découverte du Japon ancestral. Visite du temple Sensoji, ses pagodes, ses bouddhas en pierre et la lanterne asakusa. N'oublions pas les marchands du temple (masques, baguettes gris-gris, pâtisseries locales...).
Grâce à Tomo, nous sommes allés dans une papeterie locale très traditionnelle avec de
magnifiques papiers pour l'origami, des petites boîtes gigognes, des estampes et des éventails de toute beauté.





Le quartier fourmillait de pousse-pousse dont un pousse-pousse rose avec un conducteur vêtu de rose et avec des cheveux longs décolorés en blond paille.





Au hasard des ruelles, nous avons croisé des femmes vêtues de kimonos dans des couleurs plutôt sobres. Il semble qu'il y ait un code de couleurs selon la place de la femme dans la société et les circonstances.
Retour en métro et en train de banlieue.

Dans le centre ville, nous découvrons des autoroutes en étages qui serpentent entre les immeubles (jusqu'à trois niveaux d'autoroute).
Les automobilistes sont très respectueux et respectent les mêmes codes que partout ailleurs.

Pour une ville de cette importance (quatre fois Paris), le confort global (silence) est étonnant et nous ne ressentons aucun des désagréments des grandes villes.

Retour ensuite dans le quartier du Tokyo Dome.
Dominique nous a quittées pour faire le tour du Palais impérial (deux bonnes heures de marche).










Palais impérial, enceinte ouest





Avenue Uchibori et quartier Chuo-ku







Quant à nous, nouvel arpentage des allées du Quilt Show. Achat de quelques nouveautés : molleton isotherme, un tapis très doux, antidérapant, qui remplace le papier de verre, un procédé pratique pour le paper piecing évitant de bâtir, des minis (xxxxs) gabarits, des minis patch (9 sunbonnet en appliqué de 13 cm sur 15), des petites pinces pour le paper piecing.

Le soir, découverte d'un nouveau quartier de Tokyo, très chic (avec les restaurants des grands cuisiniers français). Tomo nous a conduits dans un restaurant traditionnel construit dans une ancienne maison de Tokyo. Là encore, un enchantement pour les papilles. Tout est excellent et varié. Le mode opératoire reste mystérieux et nous sommes étonnés par le croquant, le fondant, le moelleux et la délicatesse des saveurs jamais excessives.

A très bientôt pour de nouvelles aventures. Le Tokyo Dome nous attend (on nous a parlé de soldes) avant une nouvelle exploration de Tokyo en fin d'après-midi (le quartier des jeun's).

Anne, Chantal, Dominique et Annick.

------------

Marie-Claude Iperti a croisé notre groupe d'amies, conduit par Corinne Dupont, à l'intérieur du Tokyo Dome.
Nous vous invitons à visiter également le site des Secrets de Marie et découvrir son reportage.

6 commentaires:

  1. Merci pour ce compte-rendu de votre journée.
    Je sais le temps que çà prend pour que nous puissions vous suivre pas à pas, et les contraintes informatiques. Je reconnais le style d'Anne, merci pour les copines.

    Votre guide a l'air vraiment top pour vous faire découvrir son pays !

    Pour les toilettes, j'en ai connu qui, pour le plaisir, s'en remettait une 2ème tournée !

    Nous sommes curieuses de connaître le détail de toutes vos découvertes et nouveautés, mais nous saurons attendre votre retour ...

    Que va donner cette journée de soldes au Tokyo Dôme ? les japonaises sont-elles aussi accros que nous et aussi impatientes ?

    Nous le découvrirons dans votre prochain message.

    A bientôt

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme12:20 PM

    La technologie a vraiment du bon.
    Pour ce voyage, nous arrivons à suivre vos aventures sur 3 blogs !
    C’est génial. Un grand merci à ceux et celles qui se donnent tant de peine pour garder le contact.
    J’espère que vous en profitez tous et toutes au maximum. Les petits Français qui restent à la maison comptent sur vous pour ramener beaucoup de photo, énormément d’anecdotes, encore plus de cadeaux et, accessoirement, quelques petits bouts de tissus…
    Mais non, je blague !
    Lâchez-vous et faites-vous plaisir. Enfin, raisonnablement. N’oubliez pas les consignes que Philippe vous a communiqué avant de départ : le surpoids de bagage n’est pas autorisé.
    Donc si ça dépasse, les cadeaux reviennent, mais les tissus restent… :-))

    Philippe & Savannah

    PS : message pour Anne-Marie : Savannah voudrait un kimono à sa taille.

    RépondreSupprimer
  3. Anne and co1:44 PM

    Avqnt de partir nous dodoter, un petit message pour vous rassurer. Nous ne pourrons pas envoyer de compte rendu de nos aventures avant demain soir dans le meilleur des cas. Le programme est lourd. Nous ferons de notre mieux.
    Kisu a tous nos lecteurs.
    Chantal, Dominique, Annick et Anne

    RépondreSupprimer
  4. martine7:20 PM

    Nous sommes toujours heureux de partager vos émotions, surtout lorsque les commentaires sont si bien écrits. En piochant dans le stock de photos de Philippe, j'arrive à illustrer vos propos. Demandez lui de vous prendre en photo de temps à autre...

    Pas de souci, on attendra patiemment la suite de vos aventures - l'essentiel est que vous profitiez de chaque instant du voyage.

    Message pour Philippe resté en France : quelle est l'adresse du 3e blog ??
    et surtout, une photo de Savannah en kimono s'impose !!

    RépondreSupprimer
  5. Annick9:05 PM

    Merveilleux reportage, pas de photos peu importe, avec un tel détail, nous voyageons avec vous.Merci ça fait du bien de vous lire et de voir que vous prenez tant de plaisir à visiter ce Pays
    Kisu

    RépondreSupprimer
  6. Anonyme11:00 AM

    Y a pas à dire, ça fait du bien de consulter ce blog tous les jours.
    Ça m’évite de me sentir seul et abandonné par ma p’tite femme, snif…
    Heureusement que ses copines sont là ! :-)))

    Martine, en ce qui concerne le troisième blog, je parlais de celui de Corinne Dupont dont une personne nommée «Corinne60» a donné l’adresse sur Destinablog.
    L’adresse est la suivante :
    http://corinnedupont.canalblog.com/
    C’est super, il y a plein de photos et d’anecdotes complémentaires aux deux autres blogs. Il est juste dommage que l’on ne puisse pas agrandir les images.

    Michelle, je te remercie de me soutenir quant à l’utilisation de la carte bleu d’Anne-Marie. Elle sait bien que je lui ai laissé en toute confiance, dans la mesure où c’est pour me ramener plein de cadeaux…

    Bises à vous toutes.
    Philippe sans Savannah (elle fait la grasse matinée).

    RépondreSupprimer

Vos commentaires :